Le festival photographique de La Gacilly essaime dans les communes avoisinantes. La Chapelle Gaceline propose des photos d'Alphonse David, un Breton né à Vannes en 1860, sous Napoléon III.
Libraire, éditeur d'ouvrages sur la Bretagne, il fit la rencontre d'un photographe éditeur de cartes postales qui lui inspira l'idée d'immortaliser sa région natale, entre 1889 et 1903.
Il laissa 750 clichés recueillis par les archives du Conseil départemental du Morbihan.
Comme le dit le panneau explicatif, non sans une certaine nostalgie: ces images montrent une Bretagne qui n'a pas survécu aux réalités du monde moderne. Les habits, l'architecture, les objets, tout a changé et a été emporté par l'inexorable passage du temps.
Mes photos ne rendent pas hommage aux panneaux, à cause des tâches de lumières et ombres des feuilles, mais je promets que la promenade est intéressante. Au bord d'un étang, il y a ce petit édifice (ancienne fontaine ? ça y ressemble) rempli d'eau verdâtre à la surface tapissée de plantes et d'herbes... où l'on peut apercevoir des sangsues. Ce qui dissuadera de faire trempette dans ledit étang.
Ces photos n'ont jamais été exposées. Je les trouve belles. Ma préférée est celle des vaches au milieu desquelles des danseurs font la ronde. On a l'impression que tout ce monde partage l'instant musical, et ça en dit long sur la proximité des hommes avec leurs animaux de ferme autrefois.
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Bonjour Musardise,
RépondreSupprimerTrès belles photos. Que dire de plus, sinon que je viens de découvrir un photographe dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent.
La remarque : "ces images montrent une Bretagne qui n'a pas survécu aux réalités du monde moderne. Les habits, l'architecture, les objets, tout a changé et a été emporté par l'inexorable passage du temps." est d'une pertinence absolue. Le temps emporte tout, définitivement.
Ces photos sont magnifiques, dans un cadre agréable. Il ne semble y avoir personne pour les contempler...
Bien à vous.
Gaël
Bonjour Gaël: Il n'y a pas la même affluence qu'à La Gacilly, mais on y rencontre quelques promeneurs, les gens du coin sans doute. J'espère que cette petite exposition va tourner et qu'on la rencontrera ailleurs, les photos le méritent.
RépondreSupprimerOn a fait tout un circuit par derrrière l'étang c'est joli et champêtre par là.
RépondreSupprimerl'étang ne donnepas envie de se baigner mais merci pour les sangsues on en voit plus beaucoup. Les flots de l'Af sont plus accueillants pour se tremper les pieds quand on a bien chaud.
Merci pour votre passage, et bonnes promenades en suivant l'Aff !
SupprimerBonjour Musardise,
RépondreSupprimerUn jour, qui sait, les photos de votre blog seront, elles-aussi, exposées, en tant que témoignages de la vie en pays de Vilaine dans les années 2010...
Bien à vous,
Gaël
Gaël: merci mais je ne crois pas, non ! Il y a cent ans, il y avait peu d'images, et presque toutes ont valeur de documents.
SupprimerBonjour Musardise,
RépondreSupprimerEffectivement, un siècle auparavant, la photographie était une activité réservée à une poignée de pionniers, plutôt aisés, qui plus est...
Malgré tout, et même si notre époque déborde d'images, il n'en demeure pas moins que toutes non pas la même valeur artistique.
Celles que vous publiez sur votre site ont, indéniablement, une valeur de documents pour le futur...
Bien à vous,
Gaël
Eh bien, je suis en train de faire quelques mises à jour concernant des bâtiments ou paysages photographiés voilà moins de dix ans, et dans certains cas, je me dis "plus personne ne pourra voir ça" et c'est bien dommage. Un commentateur de passage avait écrit ici que si ceux qui entreprennent des travaux ou accordent des permis de construire avaient une vision photographique de la chose, ils procéderaient autrement. Sans regretter les sols en terre battue et les enfants de dix ans qui pêchaient par tous les temps dans leurs petites barques sur le marais d'Avessac pour nourrir la famille pauvre et nombreuse, on peut quand même râler quelquefois. Mais il y a du beau à voir aussi, pour les promeneurs et musardeurs. Tous ces sentiers, circuits, entretenus, n'existaient pas jadis.
SupprimerBonjour Musardise,
SupprimerVous avez raison, il ne s'agit pas de nostalgie et de se dire que "c'était mieux avant".
Toutefois, en dehors des aspects liés à l'amélioration du niveau de vie des populations, on peut de poser la question, légitime, de savoir si nous sommes fondamentalement plus heureux de nos jours qu'il y a un siècle...
Vaste débat...
Concernant les modifications des paysages, votre remarque est très juste. Moins de dix ans suffisent à changer profondément les lieux, et c'est peu dire.
J'ai pu le constater lors de mon retour en pays de Vilaine, après des années sans y avoir mis les pieds...
Les bourgs s'étendent, les axes routiers aussi, les constructions dans les hameaux...
Bien à vous,
Gaël
Je ne sais pas si le sort des animaux domestiques était mieux avant, aussi. Disons que la vie était dure pour tous les paysans pauvres, et qu'humains et animaux travaillaient dur sans beaucoup de confort.
RépondreSupprimerFlaneur: oui.
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