mercredi 30 octobre 2019

Teillouse 2019






Concours de contes pendant la foire Teillouse, à Redon, le 25 octobre.  Un des premiers participants...

  Le théâtre était rempli.

Je n'ai pas manqué beaucoup de concours de contes à Redon, depuis trente ans au moins.   Je déplore chaque année la disparition d'anciens sur  la grande scène du concours. Il y en a encore, bien sûr, mais bon nombre d'entre eux a rejoint le  paradis, ou, hélas, l'ehpad de son secteur.
On n'y peut rien, mais je regrette ces petits vieux qu'il fallait remonter avec insistance de la buvette, qui titubaient avec un coup dans le nez comme s'ils étaient à un mariage.  Ils nous  embarquaient dans des histoires invraisemblables, déclenchant des hurlements de rire et participations diverses. De simples histoires de tondeuse capricieuse, de cochon diabolique, s'agrémentaient d'anecdotes  du temps présent.  On y raillait en passant les gens de la ville et les politiciens.
Nous avons toujours  heureusement cette veine de conteurs populaires, plus amusants  que les humoristes subventionnés de nos écrans ordinaires. Sous le chapiteau de la joute contée, ils ont partagé  tant qu'ils on pu leur trésor  nourri d'improvisations, de gouaille, de communion avec le public.
Les histoires du pays gallo sont souvent drôles, parfois grivoises, avec la part belle aux femmes et un brin de fantastique assez loin des contes finistériens, hantés par l'Ankou et présentant  des fins tragiques. Il arrive même que Jésus revienne sur terre, ayant fait "une croix sur l'Eglise" et choisissant le café de Paulette à Pipriac pour y vivre sa vie,
Quelle commère avait tenu un certain temps sur scène avec cette histoire de carte vitale qu'elle avait fini par plier en quatre pour caler le pied de sa machine à coudre ? Qui avait conté celle de ces paysans rentrant trop tard et trop saouls et se noyant dans un champ de maïs, ou l'hilarante et poétique aventure de la gamine tombée dans une marmite de soupe et ne parlant plus que gallo quand on l'en a sortie ?
Les conteurs modernes ne déméritent pas, mais leur présentation annonce la couleur: ils sont passés par des associations, des écoles, ils ont fait des stages qui enseignent  la gestuelle, le placement de la voix, les effets dramatiques.... et pour finir ils se ressemblent. Certains thèmes  sont universellement exploités:  le texte est respecté, certes, comme dans d'autres traditions où la mémoire orale exige une transmission exacte, mais je crois que ce n'est pas l'essence du conte gallo.   Il nous manque des conteurs qui intègrent  le contemporain au traditionnel. C'est un peu la même chose avec les chants, d'ailleurs. Les écoles de chant traditionnel fournissent un énorme travail de transmission, mais la vie a  changé, il n'y a plus de bonne du curé ni d'enfant vacher, et je suis bien contente d'avoir vu et entendu avant qu'ils ne s'éteignent tant de grands conteurs et  chanteurs avec une mémoire et un talent incroyables, qui mêlaient ce qu'ils avaient entendu la veille à la télé à des fonds d'histoires vieilles comme le monde.



Redon la nuit, pendant la Teillouse
  Comme chaque année sous le cloître Saint-Sauveur, il y avait une exposition de pommes et de champignons. Cette année est une année à champignons, il y en a partout.



 On trouve de tout à la foire Teillouse:


de quoi boire...


de quoi se vêtir


de quoi se nourrir

     



Marché aux châtaignes sous le pont, marché aux enfants sur le port, tout le monde repart pourvu et satisfait....

le marché aux enfants, un commerce florissant !



On peut aller voir sur le blog de Joe Krapov comment se sont passés les apéros poétiques du samedi soir (je n'y étais pas), et je ne suis pas allée au bout de de la Croix-des-marins non plus, il fallait payer pour passer. Ce n'est pas que c'était cher (gratuit pour les enfants et cinq euros pour les adultes), mais ça m'a un peu attristé qu'il n'y ait plus de musiciens dans les rues, un peu partout (les camelots déploraient le manque d'ambiance) et que tout soit ramassé dans le même secteur "parce que les artistes sont rétribués", m'a-t-on répondu. 
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Mise à jour 12 novembre: un article de Ouest-France intitulé Entree payante à la Bogue, cette polémique repose sur beaucoup de mauvaise foi
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mercredi 23 octobre 2019

Une haie de pommiers à la Boscheraie, Guipry


          Une  haie de pommiers sur  une petite route, près de Guipry, à proximité du lieu-dit La Boscheraie ...
        Il y a beaucoup de créations de haies depuis qu'on a compris que leur arrachage présentait davantage d'inconvénients que de bons côtés. Leur plantation est subventionnée et encouragée depuis une dizaine d'années.  On y retrouve très souvent les mêmes essences, majoritairement locales d'ailleurs ( chêne, charme, érable, châtaignier, merisier )  dont l'utilisation va de pair avec la préservation du bocage, valorise les talus et agrémente les  bords de routes.  Elles remplissent  leur mission, évitant le ruissellement, donnant de l'ombre aux animaux en pâture, coupant le vent et abritant oiseaux et autres  bestioles utiles, mais elles ont un air de ressemblance un peu partout. Il y a de moins en moins de haies fruitières (comme il y a de moins en moins de vergers) et c'est pourquoi j'ai été contente de longer ce simple  alignement de pommiers qui bordait un champ.

         

lundi 21 octobre 2019

La fête des fruits d'automne, à Peillac



   Sous des trombes d'eau et de rares éclaircies, de nombreux vendeurs de fruits d'automne ont fait de leur mieux  ce dimanche pour écouler un peu de leur production; ils étaient sans doute bons à essorer  en fin d'après-midi


Eh oui, toutes ces pommes ont un nom... Le stand de Mémoire fruitière des Pays de Vilaine.


   Il y avait beaucoup de monde. Je ne sais pas ce que les Peillacois ont fait pour fâcher le ciel à ce point, mais ça devait être très très grave...




   Même sous le chapiteau bondé, il pleuvait. Il faudra astiquer les cuivres. Espérons que Wenceslas Hervieux ne retrouvera pas de grenouilles dans son accordéon !

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vendredi 18 octobre 2019

vendredi 4 octobre 2019

L'écluse de Mâlon, à Guipry


Guipry, un matin juste au début de l'automne. Le temps hésite entre les averses, les courses de nuages et les trouées d'un soleil timide . Le ballet des pénichettes de loisir s'est calmé, les pêcheurs  locaux ponctuent le chemin de halage, les promeneurs se font plus rares . 






Ce site d'écluse a été construit en 1786-1788. 


Le bassin versant. La Vilaine est bien calme...


La jolie maison des éclusiers.


L'échelle des crues. La plus haute a été celle de 2001




Le chemin de halage s'inscrit dans la "Voie des Capitales" , si le cœur vous en dit ... Mais la route sera longue jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle !




Bonne promenade !