Les châtaigniers qui poussent en bord de route ont souvent une allure un peu bancale, un port mal fichu, rabougri et emmêlé. Ce n'est pas leur faute. Ils supportent esthétiquement moins bien la taille que leurs frères les chênes.
Ceux-ci ont été photographiés à Bonard, près de Saint Perreux :
Il semble mort mais il ne faut pas s'y fier, il y a souvent des petites pousses qui surgissent à la base des troncs blanchis des vieux châtaigniers.
Sur une route de campagne, à Ste Anne-sur-Vilaine:
Sur une route de campagne, à Ste Anne-sur-Vilaine:
à Saint-Just, près du Teillac, il y a quelques années:
La culture du châtaignier en Bretagne date des Romains et perdure avec des hauts et des bas au cours des siècles. Le bois fut longtemps plus prisé que le fruit, on s'en sert depuis longtemps pour confectionner des cercles de tonneaux. (Le châtaignier dans les campagnes d'Ille-et-Vilaine au XlXème et XXème siècle).
C'est quand même dans le Pays de Redon que l'on trouve le plus de traces d'ancienneté de sa culture.
Il existait dans le Finistère une châtaigneraie qui fut classée monument historique naturel en 1910, elle a été brûlée depuis, il n'en reste qu'un arbre vénérable et magnifique.
Un châtaignier en champ (article de 2015)
Ils sont magnifiques ces arbres torturés mais dommage qu'on les maltraite ainsi.
RépondreSupprimerL'arbre vénérable de la châtaigneraie est vraiment incroyable !
Ce qui est étonnant, c'est que par chez moi, les châtaigniers ne sont pas du tout comme ça, ils sont grands, très grands et ont souvent plusieurs fûts les uns à côté des autres. Je ne connais pas de châtaigniers avec d'aussi gros troncs.
Le tronc paraît d'autant plus gros qu'il ne pousse pas beaucoup en hauteur par chez nous. Est-ce une question de climat, de sol, d'essence d'arbre ? Je ne sais pas, mais si on regarde des images des châtaigniers corses, on voit qu'ils ont un tronc aussi ventru...
SupprimerBonjour Musardise,
RépondreSupprimerComme toujours, en plus de vos photos réussies, toujours des informations pertinentes en lien avec elles.
J'ai l'impression que cet arbre devient beaucoup plus rare au Pays de Redon ?
J'aime beaucoup leur forme torturée, un peu inquiétante, même, à la tombée de la nuit !
Bien à vous.
Gaël
Gaël, je ne crois pas que le marron de Redon soit en danger... en fait, le regain de culture de cet arbre (castanéiculture) date des années 75/80. Le châtaignier de Redon, en fait, est d'origine japonaise puisqu'une maladie (l'encre) a détruit beaucoup de souches françaises jusqu'au début du siècle dernier. il n'y a pas beaucoup de grandes châtaigneraies en exploitation. Récemment, l'année dernière, à St Dolay, 400 plants ont été importés de Dordogne pour être plantés au Val.
SupprimerBonjour Musardise,
RépondreSupprimerJe vous remercie pour votre réponse. En plus, j'adore les marrons grillés !
Ceux vendus à Paris, dans les rues, proviennent des pays de l'est.
Qui sait, il y aura sans doute, un jour, un label du "marron du Pays de Redon" pour un produit savoureux...
Bien à vous.
Gaël
Bonjour
RépondreSupprimerD'après cet article d'Ouest-France https://www.ouest-france.fr/bretagne/redon-35600/3-1-tonnes-de-marrons-recoltees-pour-la-teillouse-6032114
la récolte locale de châtaignes est de 200 tonnes, dont 100 réellement commercialisables.
Et pendant la Teillouse, avant les Teillouses du confinement, on grillait environ 3 tonnes de marrons.
Bonsoir Claude, merci pour ces informations.
RépondreSupprimerC'est toujours un réel plaisir de se promener en photos dans ces paysages quasi sauvages... et si peu éloignés de Rennes qu'on a un peu honte de ne pas y aller plus souvent. Mais les occupations, n'est-ce pas... Ces villotins, avec leurs vies de fous ! ;-)
RépondreSupprimerIl faut y venir vite, sans attendre de nouvelles restrictions (bouh...) sanitaires. !Au printemps, quand les jours rallongent...
RépondreSupprimerLà, la nature dort. Les brouillards sont épais...
Bonjour Musardise,
RépondreSupprimerEt bien il semble que nous finirons cette nouvelle année de pandémie à l'abri des rares branches de nos chers vieux châtaigniers...
Une forme de symbole par ailleurs, que ces arbres certainement centenaires, représentent à merveille : résistance au climat, rusticité et longévité...
Au moment de tourner la page et de basculer dans une nouvelle année toujours placée sous le règne de la pandémie et des restrictions de plus en plus invraisemblables, vos photos, toujours réussies, sont une source de sérénité et de sagesse.
Elles racontent, mine de rien, depuis 10 ans désormais (!), la vie de ces bourgs et hameaux tranquilles du Pays de Redon, et l'évolution des paysages ruraux au fil des saisons et des changements apportés par l'homme.
J'espère avoir le plaisir de revenir à St-Just l'année prochaine, comme dans le "monde d'avant" et de pouvoir, enfin, tenir ma promesse pour le restaurant !
Excellente et heureuse année 2022 à vous.
Gaël