jeudi 20 octobre 2022

Tetranychus lintearius, pauvres ajoncs !

 En me promenant dans le site mégalithique de Saint-Just, côté alignements du moulin, la silhouette de quelques bouquets d'ajoncs m'a semblée bizarre. Ils avaient l'air recouverts d'un rideau blanc. Quelle sorte d'araignée pouvait donc tisser une toile aussi dense ? Aucune araignée en vue... J'ai tapoté ici et là, espérant en faire accourir une, mais non...


        Il ne s'agit pas d'une toile d'araignée ordinaire, mais du tissage d'un acarien, redoutable parasite de l'ajonc: le tetranychus lintearius.
        En m'approchant, j'ai vu de minuscules points rouge orangé, et des filets d'une substance ressemblant à de la bave, des filaments qui tremblotaient d'une façon assez dégoûtante. 

Parasite de l'ajonc, Tetranychus lintearius



ajoncs de Cojoux parasités par le Tetranychus lintearius


       L'auteur de cet article très détaillé explique qu'on ne voit à l'œil nu que les femelles, les mâles mesurent à peine un tiers de millimètre, et que dans "Tetranychus lintearius", lintearius  signifie ""relatif au linge", tant les toiles sont épaisses et évoquent le textile.
       De fortes pluies peuvent ruiner les efforts de ces petites bêtes rouges, en crevant leur habitat et l'entraînant  au sol.
  Le dieu gaulois et celte de la pluie et de l'orage étant Taranis, je pense que je vais lui adresser une petite prière...
   



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6 commentaires:

  1. Bonsoir Musardise,

    Très instructif cette chronique. J'ai souvent eu l'occasion de voir ce type de toile sur les ajoncs, en pensant, effectivement à tort, qu'il s'agissait de l'oeuvre d'une araignée.
    Je sais désormais de quoi il s'agit et il ne me reste plus qu'à retenir le nom latin de cet acarien pour briller en société ! (encore faut-il pouvoir le placer !).
    Bien à vous.
    Gaël

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    1. Bonsoir Gaël

      Je pense que ça va être difficile à placer... à moins d'inviter un arachnologue, ce qui ne court quand même pas les rues :)

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  2. Berk !
    Heureusement que l'ajonc est une plante vigoureuse.

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  3. Il y en a malheureusement partout.

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  4. C'est plutôt gore, on se croirait dans un film d'horreur..
    Mais malheureusement j'ai déjà vu ça souvent...

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    1. C'est la participation de la nature à l'ambiance Halloween... Il y a des petits coins de bois où les pins sont atteints d'une maladie qui épluche leur écorce: ils dépérissent et ne tardent pas à s'abattre les uns sur les autres s'ils ne sont pas coupés avant. Combiné à cette malédiction de l'ajonc, ces toiles épaisses et étouffantes, on a une petite vision sinistre de phyto-agression. Les bruyères et les genêts tiennent le coup !

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