Voilà une oeuvre dont je tairai la localisation. Par les temps qui courent, vu le prix du bois de chauffage, je n'ai pas envie de donner des idées de rapine à des passants qui ont froid aux pieds, sait-on jamais...
Voilà une oeuvre dont je tairai la localisation. Par les temps qui courent, vu le prix du bois de chauffage, je n'ai pas envie de donner des idées de rapine à des passants qui ont froid aux pieds, sait-on jamais...
Painfaut est situé au creux d'un méandre de l'ancien cours de la Vilaine. J'ai toujours appelé cet endroit "presqu'île", ce qui est faux géographiquement et vrai subjectivement dès que l'eau monte dans le marais, recouvrant les prairies et cernant cette langue de terre.
La lumière dans le marais de Redon magnifie les paysages. Au fil des heures, des minutes, d'un nuage qui passe et nuance les teintes de la surface de l'eau, illuminant un bouquet d' arbres, un bateau, un hameau ou plongeant une rive dans l'ombre, elle nous offre un tableau qui se modifie à tel point qu'on a le sentiment d'assister à un spectacle. Il y a chez nous et dans le monde des marais et tourbières qui ne se départissent pas d'un aspect inquiétant, voire sinistre, mais le marais de Redon a quelque chose d'apaisant, incitant à la rêverie.
Sans doute était ce bien différent aux siècles derniers, quand il y avait une population nombreuse menant une vie très active. La pêche, la chasse, l'élevage dans les prés d'été, avec des modes de travail communautaires et une culture rurale riche, se sont amenuisés au cours des ans.
Reste la beauté des paysages qui se modifient encore avec l'inévitable boisement du marais.
![]() |
Un habitant du lieu ... |
Situé au bord de la Vilaine, dans la paroisse d’Avessac (Loire-Atlantique), le monasteriolum de Castel Uwel fut donné, avec ses dépendances, à Redon le 9 février 842 par le prêtre Ricoglin, qui le détenait de droit héréditaire. Il fut stipulé que les moines de Redon seraient tenus d’acquitter la rente annuelle due à Saint Samson, que lui et ses parents avaient payée jusqu’alors. Cette donation fut faite en présence de Nominoé et de l’évêque Haelrit, Susan étant évêque de Vannes3. Même si la qualité de prêtre ne lui est pas expressément attribuée dans un acte de 858, on peut penser que le même Ricoglin est l’un des témoins d’une donation faite dans l’église d’Avessac, en 8594. Quant à l’évêque Haelrit, Duine voit en lui l’évêque de Dol5.
5Les indications portées en marge de la charte ne laissent aucun doute quant à la situation de cet établissement. On lit, en effet, d’une écriture du xiie siècle : de castel guel quod est penfau, et en dessous, d’une écriture du xvie siècle : « il y a encores à présent ung fief appelé le Convent, alias la Bretonnerie ». En interligne, au-dessus de Uwel, on lit également en écriture du xvie siècle, alanguel6.
Penn fau : le bout des hêtres.
La fontaine Saint-Léon a été édifiée pendant le 19e siècle, d'après le site Patrimoine bzh
Comme c'est une fontaine dite "de dévotion", peut-être y avait-il en ce lieu un bâtiment antérieur, vestige d'un culte précédant le christianisme.
Pour l'heure, elle se contente de regarder le niveau de l'eau monter et descendre, comme une petite vigie du marais.
Le Rocher du Veau, situé entre Avessac et Massérac au bord de la D46, se la joue modeste et ne se prend pas pour une montagne. Il se contente de hisser le promeneur à l'altitude de trente-six mètres pour lui offrir une jolie vue circulaire sur la mer de Murin. Cette mer n'existe qu'en hiver mais est toujours mentionnée sur les cartes en tant que "lac" ou "mer", ce qui intrigue beaucoup le touriste qui projette en été une balade jusqu'au bord d'une étendue d'eau mystérieusement disparue. On a les Atlantides qu'on peut !
Le Rocher du Veau surplombe l'espace de confluence du Don et de la Vilaine, grande surface plate où le marais gonfle irrégulièrement, s'étend et prend ses aises, Voilà un espace fragile qui mérite toutes les attentions.
Il y a un petit parking à sa base et un circuit de petite randonnée qui mène à Painfaut, mais en cette saison les chemins ne sont guère praticables.
Je n'ai pas réussi à trouver d'informations historiques sur ce site. S'appelle-t-il "rocher du veau" parce que le gros rocher de quartz blanc, en haut, aurait une forme de veau ? Ou est-ce dérivé de "vau", vallée ?
Pourquoi le rocher du sommet est-il chapeauté d'un bloc de béton parallélépipédique ? Est-ce que c'était le socle d'une croix, un vestige de poste d'observation d'une des dernières guerres ?
Le Rocher du Veau vu d'en bas. On le contourne en été.